Les salariés issus de trois pays européens, la Grèce, l’Espagne et la France sont les plus exposés à la dégradation de leurs conditions de travail. Tel est le résultat d’une étude comparative du Centre d’études de l’emploi et du travail (CEET) menée au niveau européen.
L’étude comparative du Centre d’études de l’emploi et du travail (CEET) transmise mardi révèle la situation des salariés français face à la dégradation de leurs conditions de travail. Le rapport met en évidence une vulnérabilité des travailleurs de trois pays européens à savoir la Grèce, l’Espagne et la France. Dans le cas de l’Hexagone, "nos résultats montrent une dégradation lente, mais persistante des conditions de travail, engendrant ainsi une vulnérabilité face aux risques liés au travail supérieure à la médiane européenne", expliquent les auteurs du document cités par Europe1. Le risque est plus accentué pour les hommes que pour les femmes, ont-ils ajouté.
Un salarié se trouve dans une situation vulnérable lorsqu’il est exposé à des risques cumulés sur le lieu de travail. Ces derniers ont alors des effets néfastes pour leur bien-être et leur santé en général. Pour obtenir le degré de dégradation des conditions de travail, le CEET se base sur un indicateur réunissant des facteurs liés à l’environnement de travail, au contenu et à l’organisation du travail. Il se réfère ensuite aux données des cinq dernières éditions de l’enquête européenne sur les conditions de travail (EWCS).
Les meilleures conditions de travail et une moindre vulnérabilité des travailleurs se trouvent surtout dans une grande majorité des pays d’Europe centrale. Dans les trois pays pointés par l’étude, la probabilité mesurée est largement supérieure à la moyenne obtenue entre 1995 et 2015. Outre le sexe, l’âge, le type d’emploi et le niveau de qualification ont également une influence considérable sur la dégradation des conditions de travail. Selon l’étude, elle est plus élevée pour les moins de 25 ans et les plus de 55 ans.